Développer un accès équitable pour les patients atteints d’un cancer du poumon
Le paysage de la recherche sur le cancer était très différent lorsque j’ai commencé ma carrière il y a près de 15 ans.
À titre d’exemple, lorsque j’ai obtenu mon diplôme de médecine, les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) étaient approuvés pour le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), mais on n’avait pas encore établit le fait que leur activité était déterminée par des mutations génétiques spécifiques. Les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) ont été approuvés pour les patients dont la maladie a progressé après une chimiothérapie, indépendamment du statut de mutation. Comparez cela à aujourd’hui, où il existe des thérapies ciblées approuvées basées sur huit variantes moléculaires différentes du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC).
Le domaine de la recherche en oncologie est une source d’inspiration, car il évolue constamment. D’année en année, l’innovation et l’ingéniosité permettent de créer de nouveaux traitements pour les patients et, bien sûr, un jour, nous espérons tous éradiquer le cancer pour de bon.
Je suis entré dans le domaine de la recherche sur le cancer en tant qu’oncologue thoracique, et j’ai fini par travailler pour Janssen parce que je voulais faire partie de ce travail important et aider les gens au moment où ils en ont le plus besoin. Je crois que lorsque nous nous appuyons sur un plan clair, des données solides et une communication efficace, les médecins peuvent, en un seul instant, modifier profondément la trajectoire de la vie d’un patient.
Cependant, à l’approche du mois de novembre et du mois de la sensibilisation au cancer du poumon, je me rends compte qu’il reste encore beaucoup à faire pour que les normes les plus élevées en matière de soins, d’intervention et de traitement du cancer soient accessibles à tous.
Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le cancer du poumon, l’un des cancers les plus stigmatisés en raison de son association avec le tabagisme. C’est peut-être la raison pour laquelle le cancer du poumon est considérablement sous-financé par rapport à l’impact qu’il a sur la société. En vérité, le cancer du poumon n’est pas une maladie qui touche uniquement les personnes qui ont fumé des cigarettes. Toute personne ayant des poumons peut développer un cancer du poumon, il n’y a pas de discrimination. Bien que des progrès considérables aient été réalisés en matière de traitement au cours de la dernière décennie, le cancer du poumon reste la principale cause de décès par cancer chez les hommes et les femmes dans le monde.
Selon moi, l’accès équitable au traitement du cancer commence par un accès équitable à l’information, tant pour les médecins que pour les patients. Les tests génétiques utilisant le séquençage de nouvelle génération (NGS) devraient être la norme de soins pour les tests moléculaires dans le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC). Pourquoi ? Parce qu’ils sont nettement plus efficaces que les tests monogéniques traditionnels tels que la réaction en chaîne de la polymérase (PCR) ou l’hybridation in situ en fluorescence (FISH) pour identifier les mutations génétiques chez les patients atteints d’un cancer du poumon.
Les techniques de test telles que le séquençage de nouvelle génération (NGS), permettant de détecter un large éventail de mutations, et l’examen approfondi des résultats des tests de biomarqueurs peuvent aider les professionnels de la santé à proposer des options de traitement ciblées aux patients. En revanche, les tests monogéniques tels que la réaction en chaîne de la polymérase (PCR) ou l’hybridation in situ en fluorescence (FISH) ne peuvent porter que sur une seule région génétique à la fois.
Avec la disponibilité d’un si grand nombre de thérapies ciblées révolutionnaires pour le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), examiner chaque gène un par un est inefficace en termes de tissu, de temps et de coût. Les tests de séquençage de nouvelle génération (NGS) et les tests monogéniques nécessitent souvent une biopsie de la tumeur pour rechercher certains marqueurs génétiques. Avec les tests monogéniques, ce petit bout de tumeur donne peu d’informations et fait perdre un temps précieux aux patients, un temps qu’ils n’ont pas à perdre. Avec les tests de séquençage de nouvelle génération (NGS), ce même petit bout de tumeur fournit une énorme quantité d’informations. Avec un seul test, vous obtenez des centaines de résultats génétiques. C’est un atout considérable.
En outre, chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) présentant certaines altérations génétiques, les données indiquent que les trousses de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) peuvent manquer un pourcentage important de mutations qui peuvent être ciblées. Si la bonne mutation n’est pas identifiée, que ce soit en raison d’une étendue moindre des tests ou de résultats inexacts, le patient risque de ne pas recevoir le bon traitement.
Nous savons que les thérapies ciblées ont changé le traitement du cancer du poumon, c’est un fait indéniable. Malgré les implications éducatives et financières, il existe des mesures claires que nous pouvons prendre dès maintenant pour élargir l’accès et la compréhension des tests de séquençage de nouvelle génération :
- En collaborant avec le secteur des tests de diagnostic pour faire en sorte que les rapports de séquençage de nouvelle génération (NGS) soient clairs et compréhensibles pour les médecins et les patients. Les patients sont souvent les mieux placés pour défendre leurs propres intérêts. En contribuant à rendre les résultats des tests de séquençage de nouvelle génération (NGS) plus compréhensibles, nous aidons les patients et les professionnels de la santé à lutter ensemble, de manière plus efficace, contre cette maladie mortelle.
- En garantissant des processus plus simples pour le remboursement financier. Il existe des obstacles au remboursement aux États-Unis et dans le monde entier, mais aucun patient ne devrait se retrouver avec une facture élevée qui pourrait l’empêcher de recevoir les soins dont il a besoin.
- En accélérant l’accès mondial aux tests de séquençage de nouvelle génération (NGS). Les tests de séquençage de nouvelle génération (NGS) sont encore inaccessibles pour certains à l’échelle mondiale. Pour y remédier, l’industrie pharmaceutique doit continuer à déployer des efforts de collaboration et travailler avec les sociétés de test, aux niveaux local et mondial, pour mettre en place des systèmes qui augmentent l’accès des patients aux diagnostics de précision.
Nous sommes au bord d’une révolution dans la manière de traiter le cancer du poumon. Afin de trouver l’approche la mieux adaptée aux personnes atteintes d’un cancer du poumon, nous devons développer un écosystème de traitement complet. Chez Janssen et Johnson & Johnson, nous menons la charge pour améliorer l’accès au diagnostic et au traitement pour tous et, à terme, éliminer le cancer du poumon dans le monde.
Le 1er novembre 2022